Vit et travaille dans les Cantons-de-l’Est depuis une vingtaine d’années comme artiste-sculptrice professionnelle. Sa pratique sculpturale concerne particulièrement le travail des métaux. L'artiste est d’abord reconnue pour ses oeuvres créées en duo avec l’artiste ébéniste Angelo Sorrentino, qui s’articulent autour des volumes généreux comme symboles du féminin sacré. Les femmes-tiroirs qui s’élèvent sur la pointe des pieds pour contrer les lois de la gravité, en érable et en aluminium, font également partie de leurs créations phares. Leurs oeuvres ont été exposées au Canada et aux États-Unis. Ajoutons qu’ils ont cumulé honneurs, prix et bourses décernés par leurs pairs jusqu’en 2011. Leurs oeuvres font partie de nombreuses collections privées.
En 2015, la sculptrice termine des études en psychologie et en théologie à l’université de Sherbrooke, puis elle s’intéresse à un autre médium artistique : le papier. La légèreté, le silence et la douceur qu’apporte le travail du papier la poussent dans une toute nouvelle direction : l’installation éphémère. Le papier tourné se transforme en volumes s’apparentant à la chrysalide qui veut éclore, au coquillage des fonds marin ou à la trompette, instrument à vent. Aériennes, fluides et légères, les configurations des formes répétitives et juxtaposées s’incarnent en sculptures, dispositifs destinés à générer des phénomènes physiques ou psychiques sous forme d’un signal, d’un insight.
En 2017, elle présente deux expositions en solo, l’une, Sillonner la Lumière, à la galerie d’art Desjardins de la Maison des arts de Drummondville, et l’autre, Densité, au centre culturel Yvonne L. Bombardier à Valcourt.
En 2018, elle explore le papier miroir, qui s’apparente au métal, et gagne la bourse pour l’installation d’une oeuvre monumentale, Shine On, à l’exposition Artist Project à Toronto.
En 2020, la sculptrice, passionnée du métal depuis toujours, revient à son médium de prédilection : l’aluminium sous forme de longues tiges. Elle cintre, plie et agence le métal pour créer des installations de grande ampleur à l’extérieur. Une multitude de formes en arches, en cercles, se cumulent, se joignent et s’accolent pour former des losanges, des triangles et d’autres formes géométriques qui surgissent et apparaissent dans les interstices des aménagements. Des illusions de transparences, un jeu de miroirs et un effet de vieux verre se manifestent dans les espaces intérieurs des
sculptures. Insolites et différentes, les installations encouragent le spectateur à se questionner et à se déplacer dans la nature pour mieux observer ce qui se présente à lui. Car, on doit le mentionner, c’est un univers inconnu qui se pointe à l’horizon ! De plus, les tiges d’aluminium captent la lumière : un véritable spectacle lorsque le soleil est au rendez-vous. Des sphères dorées, hyperlumineuses et scintillantes apparaissent et se meuvent au gré des heures qui passent. Et le jeu s’installe entre l’observateur et les oeuvres proposées.
Tout récemment, en 2022, à plus petite échelle, l’artiste explore le mobile aérien. L’équilibre, le mouvement et la fluidité sont au rendez-vous. À ses structures géométriques, Nathalie Sanche ajoute des perles en verre tchèques pour capturer la lumière et faire chatoyer ses créations, et intègre des personnages dans l’intention d’ajouter une dimension figurative à ses sculptures. Ce qui est important pour l’artiste, c’est le jeu, l’exploration et la découverte. C’est ce qui la motive et la passionne, parce qu’elle cherche à renouer avec l’enfant en elle. Par le processus créatif, elle s’attend à la découverte, à l’émerveillement, et même à des surprises, jusqu’à l’étonnement !